Portrait
Musique, Maestro !
Publié le
Ludwig Van Beethoven
On lui doit 772 œuvres, dans tous les registres de la musique classique : symphonies, opéra (un seul, Fidelio), concertos, quatuors à cordes, sonates… Retour sur la biographie de l’artiste à travers cinq compositions magistrales.
Variations pour piano sur une marche d’Ernst Christoph Dressler
Il s’agit de la première œuvre composée par Beethoven, alors qu’il n’a que 12 ans. Son père, Johann Van Beethoven, homme brutal et alcoolique, a tôt fait de repérer le don de son fils. Il tente d’en tirer parti, comme l’avait fait le père Mozart avant lui, en l’exhibant au piano dans toute la Rhénanie, mais cette expérience tourne court. Le jeune Beethoven, encouragé par des parrains bienveillants, acquiert néanmoins le goût de la musique et commence à composer dès 1782.
Variations sur un thème de Dressler
Concerto pour piano n°1
C’est l’un de ses premiers chefs-d’œuvre, composé à Vienne en 1798. Beethoven a quitté Bonn depuis quelques années pour suivre Joseph Haydn à Vienne, alors capitale de la musique occidentale. Il parfait son éducation et se fait connaître comme pianiste virtuose, n’hésitant pas à participer à des joutes musicales dont raffole la bonne société viennoise. Il compose ses premières grandes œuvres, dont ce concerto pour piano, dédié à l’une de ses élèves, Barbara de Keglevics, dite Babette. Encore marquée par la tradition classique, cette pièce émouvante laisse déjà poindre la modernité et la virtuosité du compositeur.
Symphonie n°3 dite “héroïque”
Créée en 1805, cette composition déchaîne les passions, notamment en raison de sa longueur inhabituelle. Après l’apparition d’une surdité qui allait devenir totale, Beethoven se contraint à l’isolement et se consacre exclusivement à son art. Une nouvelle période s’ouvre pour le musicien. La symphonie “héroïque” en est l’émanation. Beethoven souhaitait initialement la dédier à Napoléon, en qui il voyait le sauveur des idéaux de la Révolution Française. Mais lorsqu’en 1804, Napoléon proclame l’Empire français, Beethoven raye rageusement sa dédicace et la remplace par “Grande symphonie héroïque pour célébrer le souvenir d’un grand homme”.
Beethoven : Symphonie n°3 "Héroïque" sous la direction de Bernard Haitink
Lettre à Elise
Au sommet de sa maturité artistique, Beethoven ne désespère pas, malgré son handicap, de rencontrer enfin l’âme sœur. Un projet de mariage avec Thérèse Malfatti tourne court et c’est sans doute à elle qu’il pensait lorsqu’il composa, en 1810, cette Bagatelle en la mineur. Les historiens et les musicologues se perdent en conjectures pour comprendre comment Thérèse est devenue Elise.
L’Ode à la Joie
Après plusieurs drames personnels et des œuvres touchant moins le public viennois, Beethoven aborde avec génie et profondeur la dernière période de sa vie et compose quelques chefs-d’œuvre, dont la 9e Symphonie et L’Ode à la Joie (d’après Schiller), avec lesquels il triomphe en 1824. Il meurt trois ans plus tard, en 1827 à Vienne.
Hymne/Ode à la joie, 9e symphonie
4e concerto pour piano en sol majeur
Composé en 1806, le 4e Concerto pour piano en sol majeur a été interprété le 22 décembre 1808 au Theater an der Wien, en même temps que les 5e et 6e symphonies. Concert historique à plus d’un titre : les Viennois entendaient pour la première fois ces trois œuvres majeures et le soliste en était le compositeur lui-même.
Article rédigé par Virginie Champion (agence TOUTécrit)