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Jack l'Éventreur, enquêtes en série
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Le mystère de Jack l'Éventreur
En 1888, cinq prostituées du même quartier de Whitechapel, dans les bas-fonds de Londres, sont assassinées. Les similitudes du mode opératoire et la nature des blessures laissent rapidement penser qu’il s’agit d’un seul et même tueur. Mais les certitudes s’arrêteront là. Car voilà plus d’un siècle que Jack l’Éventreur met en échec des armées de détectives.
Les agents du Criminal Investigation Department de la division Whitechapel du Metropolitan Police Service sont les premiers sur place et déploient d’importants moyens : inspection des logements du quartier, recueil de toute sorte de matériaux susceptibles d’intéresser les médecins légistes, interpellations discontinues. Malgré les deux mille personnes interrogées et les quelque quatre-vingts suspects emprisonnés, l’enquête ne débouche sur rien : ni procès, ni condamnation. L’arrivée des fins limiers de Scotland Yard n’y changera rien. Pas plus que la création du Whitechapel Vigilance Comittee, un collectif de citoyens dont les membres appréhenderont toute personne leur apparaissant suspecte.
Stratagèmes rocambolesques et procédés ésotériques
Leur traque tourne vite à une chasse aux immigrés et aux juifs, ainsi livrés à la vindicte populaire. Des lettres de dénonciation arrivent par milliers à Scotland Yard. Des dizaines de bouchers ont ainsi dû prouver leur innocence, la nature des crimes laissant penser que le tueur pouvait être l’un d’eux. D’autres acteurs entrent en pistes et imaginent les stratagèmes les plus rocambolesques, comme ce journaliste qui se déguise en femme dans l’espoir d’attirer l’assassin. Les procédés traditionnels ne semblant pas fonctionner, d’autres, plus ésotériques, sont convoqués : des spirites tentent ainsi de deviner où et quand les crimes auront lieu. Mais Jack L’Éventreur reste introuvable.
Les années ont passé et le mystère, resté entier, continue d’inspirer toute sorte d’hypothèses. Au hasard d’une archive ou d’un fragment d’ADN découvert sur tel ou tel document, les suppositions enflamment les esprits les plus échevelés. D’ailleurs, pas une année ne s’écoule sans qu’un journal ne titre sur l’identité, enfin découverte, du tueur en série. L’ensemble de ses recherches est désigné sous le terme de “ripperologie”, en référence à "Jack the Ripper" (Jack l’Eventreur en anglais, ndlr). En 1988, pour commémorer le centième anniversaire de l’affaire, deux ex-profilers du FBI se sont penchés sur la psychologie du meurtrier. Ils en ont conclu que celui-ci, suffisamment ordinaire pour se fondre dans la foule, n’aurait échappé à la police que par la seule chance.
Il faut aussi compter nombre de fictions, livres, pièces et de films qui esquissèrent de multiples scénarios. Retrouvez l’un d’eux fomenté par une équipe d’enquêteurs inédite, dans le “Le Cercle de Whitechapel”, le jeudi 13 janvier à 20h45 à l’Escale de Melun.
Article proposé par Claire Teysserre-Orion (Agence TOUTécrit)
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