Culture / Interview
Blønd and Blönd and Blónd, " La chanson française, le rêve d’une vie "
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Comment est née l’aventure de votre groupe ?
Très tôt, avec mon frère Tø et ma sœur Glär, nous avons été influencés par la culture française dans le petit village de Jokkmokk, où nous avons grandi. À l’école, nous apprenions les titres de Laurent Souchon ou d’Alain Voulzy. On a commencé à chanter dans des fêtes de village. Mais nous voulions donner corps à notre rêve, le “French way of life”. Nous avons quitté la Suède pour des pays francophones. C’est ainsi qu’est né notre groupe, que nous avons baptisé Blønd and Blönd and Blónd, en référence à notre nom de famille.
Et votre premier spectacle ?
Il est l’essence même de ce que nous sommes venus chercher en France. Je le comparerais à un catalogue IKEA de quelques-unes de vos plus grandes chansons. Une sorte d’hommage à la culture de votre pays. Au début, à peine arrivés ici, nous n’avions pas de production. Si bien que nous avons entrepris notre tour de chant dans les bars. Notre public s’est ensuite densifié et nous avons éveillé la curiosité.
Hømaj à la chonson française - Blønd, Blönd & Blond
Que raconte votre nouveau show, Mariåj en chønsons ?
Après le spectacle que je viens d’évoquer, nous nous sommes accordés du temps pour profiter des délices de la vie parisienne, et... des files d'attente du Pôle emploi spectacle. C’est alors que Magnus, un ami d’enfance, nous a contactés pour animer la soirée de son mariage. Nous avons travaillé avec la même recette, celle des chansons françaises.
Justement, comment travaillez-vous ?
Il paraît que nous parodions, voire que nous massacrons les morceaux. Ce sont juste des titres qui nous touchent ou qui nous amusent. Pour ma part, j’aime beaucoup la voix puissante de la chanteuse à texte Carla Bruni. Quant à ma sœur, elle a un faible pour la poésie de Serge Gainsbourg. Concernant ce spectacle, nous avons intégré de nouveaux instruments : ma sœur Glär joue de l’ukulélé et moi de la contrebasse, parce que j’adore avoir mal au dos et rester debout, il parait que c’est très bon pour les varices (rires). Tø, lui, continue de taquiner ses guitares électriques et acoustiques.
Comment avez-vous vécu les confinements et vos retrouvailles avec la scène ?
La chanson française, c’est le rêve d’une vie. C’est aussi devenu notre carburant. Alors, sans la scène, nous étions en sous-régime. Et même si nous ne sommes pas français, nous sommes solidaires de ce que vous avez traversé pendant cette crise sanitaire. Comme le dit Daniel Balavoine, "Il faut vivre ou survivre...". C’est peu de mots de dire que nous sommes heureux de retrouver le public.
Interview réalisée par Claire Teysserre-Orion (agence TOUTécrit)
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